Denis CHARTIER
LADYSS : Laboratoire Dynamiques Sociales et Recomposition des Espaces (UMR 7533)
Denis.Chartier@u-paris.fr

Denis CHARTIER est géographe environnemental, enseignant chercheur à l’université Paris Cité et artiste sonore. Il travaille depuis la fin des années 1990 à identifier des réponses multiscalaires à la catastrophe écologique (en étudiant l’action des ONG environnementales internationales, les politiques de développement en Amazonie brésilienne, les grandes conférences internationales et plus récemment les relations au vivant des vitiviniculteurs en vin naturel).

Sans doute poussé par le constat d’actions socioenvironnementales très en deçà de ce qu’elles devraient être, il a commencé à élaborer des méthodologies gaïagraphiques à la croisée des sciences sociales et environnementales, des arts et des pratiques somatiques sonores et à réfléchir à ce qui manquait aux propositions d’écologie politique pour devenir “puissantes”. Il mène en particulier depuis maintenant plusieurs années une recherche-création chez des vitiviculteur·e·s tentant de mettre à jour et rendre sensible une sortie possible d’une certaine conception de la plantation.

C’est dans ce cadre qu’il a activement développé des pratiques sonores allant de la prise de son à l’apprentissage de pratiques somatiques sonores à destination des humain·e·s qu’il remobilise sur ses terrains. Ces travaux ont d’ores et déjà donné lieu à une exposition en 2019 (galerie de la scène nationale d’Orléans), et il prépare actuellement un ouvrage et quelques pièces sonores construites qui devraient l’accompagner. Il doit aussi revenir à compter de juin 2023 sur des terrains amazoniens, en particulier dans un premier terrain consistant à accompagner (à leur demande) des amérindiens Kawinawa (Acre, Brésil) pour enregistrer la forêt qu’ils considèrent, entre autres choses et d’après leurs dires, comme “la bande son” de leurs mythes fondateurs.

Joanne CLAVEL
LADYSS : Laboratoire Dynamiques Sociales et Recomposition des Espaces (UMR 7533)
Joanne.clavel@cnrs.fr

Joanne CLAVEL est chargée de recherche au CNRS, UMR LADYSS 7533 et associée au laboratoire MUSIDANSE de l’université Paris 8. Elle développe les humanités écologiques à partir des savoirs du corps. Écologue de formation, elle étudie pendant près de dix ans au Muséum national d’Histoire naturelle l’impact des changements globaux sur la biodiversité et l’homogénéisation biotique. Elle s’est ensuite formée aux humanités environnementales et à la recherche en danse (UC Berkeley, ULg, UP8) et questionne aujourd’hui les enjeux somatiques et politiques de la disparition des vivants et des transformations écosystémiques à partir des expériences de natures vécues chez une diversité d’acteurs dont les artistes chorégraphiques et les agriculteurs.

Avec le groupe Soma&Po, elle a organisé le colloque Écosomatiques, Penser l’écologie depuis le geste (Centre National de la Danse, 2014) et le livre (Deuxième Époque, 2019). Elle a écrit de nombreux articles sur arts & écologies ou les esthétiques environnementales. Elle coordonne actuellement le projet Plages Vivantes Humanités environnementales dont est issu l’atelier participatif avec la chorégraphique Emma Tricard Lorsque le bruit (des vagues) arrivera dans nos bouches et le futur ouvrage Des vies avec des plages (PUR, 2023) en lien avec le colloque éponyme (2020, 2021) en collaboration étroite avec les anthropologues Alix LEVAIN et Florence REVELIN.

Emilie GUITARD
PRODIG : Pôle de Recherche pour l’Organisation et la Diffusion de l’Information Géographique (UMR 8586)
emilie.guitard@cnrs.fr

Emilie GUITARD est anthropologue, chargée de recherche au CNRS (section 39) et membre de l’UMR 8586 PRODIG. En tant qu’anthropologue, elle documente et interroge les relations à la nature dans plusieurs villes d’Afrique subsaharienne. De la gestion des déchets dans deux villes moyennes du Cameroun aux rapports aux arbres du centre d’historique d’Ibadan au Nigeria, en passant par les perceptions des changements environnementaux des habitant·e·s de la petite ville minière de Hwange au Zimbabwe, elle associe enquête ethnographique, méthodes issues de l’ethnoscience et collaborations artistiques sur le terrain pour appréhender les savoirs locaux sur la biodiversité urbaine, le rôle de la nature dans la définition des identités citadines ou encore la place accordée au végétal dans la gouvernance municipale à l’ère de la “ville durable”.

En parallèle, elle a développé depuis 2017 un intérêt pour les productions artistiques et culturelles de masse (cinéma, littérature, musique) en lien avec le continent africain, en pensant notamment les villes africaines dans le futur. D’un point de vue méthodologique, elle s’inscrit par ailleurs dans les intenses réflexions en cours sur le développement des écritures alternatives en SHS et des collaborations entre chercheur·se·s et artistes sur les terrains d’enquêtes.

Christine RAIMOND
PRODIG (UMR 8586)
christine.raimond@univ-paris1.fr

Christine RAIMOND est géographe, directrice de recherche au CNRS et affectée à l’UMR 8586 PRODIG à Aubervilliers. Elle mène ses recherches sur les usages concurrentiels pour l’accès à l’espace en zone rurale (usages conflictuels, problématiques foncières, histoire des paysages, participation dans les projets de conservation de la nature). Ses terrains privilégiés se situent en Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle étudie notamment les relations entre diversité biologique (gènes, variétés, espèces, écosystèmes) en agriculture, changements globaux et territoires dans le cadre de programmes de recherche interdisciplinaire engageant la géographie, l’anthropologie, l’archéologie, l’écologie, la génétique et les mathématiques. Dans ce cadre, elle a été amenée à s’intéresser aux perceptions indigènes des changements, pour lesquelles le son est un indicateur pertinent mais souvent peu intégré dans les analyses. Elle co-anime avec Anne SOURDRIL le Groupe de Travail “Biodiversité, savoirs, pratiques et engagements” du LabEx DynamiTe, et dirige depuis 2018 le GDR ReSoDiv au CNRS Inee.

Anne SOURDRIL
LADYSS (UMR 7533)
asourdril@parisnanterre.fr

Anne SOURDRIL est anthropologue, chargée de recherche à l’UMR 7533 LADYSS, université Paris Nanterre. Anthropologue de la nature et des relations sociétés / environnements, elle s’intéresse depuis quelques années aux perceptions locales des changements sociaux et environnementaux par le son, au travers notamment de deux programmes de recherche Sonates (financé par le LabEx DynamiTe) et Sonatas (par le LabEx Driihm) menés sur des terrains du Nord (France et Etats-Unis). Ces programmes visent à saisir, dans un contexte de forte mutation des sociétés et de l’environnement, comment les sons de la nature (mais pas que) peuvent contribuer à renseigner sur l’état et les dynamiques des écosystèmes, peuvent permettre de définir un territoire et de comprendre comment les populations locales construisent leurs savoirs écologiques et perçoivent les changements au travers de leurs environnements sonores immédiats.

Ces projets sont dupliqués avec une approche et une méthodologie commune dans plusieurs zones géographiques : en France dans en zone urbaine en Île-de-France et en zone rurale en Occitanie et aux États-Unis, en Arizona. Dans le cadre de ces projets, des enregistrements acoustiques et bioacoustiques des paysages sonores sont effectués à l’aide d’enregistreurs acoustiques passifs (SM4 et Audiomoths), ainsi que des enquêtes auprès des populations locales sur les perceptions sonores des territoires et des changements les affectant (balades sonores et entretiens sur écoute réactivée).

Elle est membre du LabEx DynamiTe et co-responsable du Groupe de Travail “Biodiversité, savoirs, pratiques et engagements”.

École d’Été 2023 du LabEx DynamiTe

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