
Le Groupe de Travail « Produire la ville ordinaire » du LabEx DynamiTe organise un séminaire qui aura pour thème « Migrations internationales : de nouveaux enjeux pour la recherche ? ». Il se déroulera :
les mardi 19, mercredi 20 et jeudi 21 février 2019
de 14h à 16h45
Institut de Géographie de Paris
191 rue Saint-Jaques – 75005 Paris
Télécharger le programme de l’évènement :
La question des migrations internationales (MI) est fortement mobilisée dans les médias et la recherche. Cette mobilisation n’est pas liée à une explosion des flux (leur proportion par rapport à la population mondiale est deux fois plus faible qu’à la fin du 19e siècle) ni à une monté des crispations identitaires autour du local et des frontières, déjà très présentes à certaines périodes de l’histoire. Si nouveautés il y a, il semblerait qu’elles se trouvent plutôt du côté des questions démographiques (accroissement rapide du nombre de villes/régions en décroissance démographique, pour lesquels les MI pourraient se présenter comme une opportunité à saisir), économiques (niveau inédit dans l’histoire de la concentration des richesses et des moyens de production émanant du capitalisme industriel et financier, et donc des dissymétries entre les différentes régions du monde) et environnementaux (migrations de détresse liées à des dégradations environnementales, en cours et à venir).
Trois questionnements principaux seront proposés lors de ce séminaire : peut-on réellement échapper à l’hyperspécialisation de la recherche et aborder les MI à partir des apports conjoints de la démographie, sociologie, économie, histoire, géographie, etc. ? Comment parler « des » MI lorsqu’on part de l’observation de trajectoires de vie ou de pratiques d’un groupe restreint de migrants (abordés par le chercheur lors de son terrain) et qu’on se livre à l’exercice périlleux de la « monté en généralité » ? Les méthodes disponibles permettent-elles de décrire objectivement les flux migratoires contemporains, compte tenu des difficultés à circonscrire la catégorie même de migrant et de la multitude des traitements disponibles permettant au cartographe de choisir sa représentation (apaisante ou angoissante) d’une matrice de flux ?
Ce séminaire est organisé par Anne BRETAGNOLLE et Hadrien COMMENGES.