Poste d’ingénieur·e d’études – Pétroarchéologie du silex

Silex
Photo : jacinta lluch valero (Creative Commons)

 


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Ingénieur·e d’études « Pétroarchéologie du silex »

Date limite de candidature : mardi 15 décembre 2020

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Contexte

L’étude des matériaux est une source inestimable d’informations sur les sociétés anciennes car ils sont des témoins directs de la mobilité, de la circulation de biens et de l’interaction entre l’homme et son milieu. Cette recherche offre donc une vision dynamique des sociétés anciennes et nous informe sur l’organisation socio-économique ainsi que sur les modes de subsistance.

À la Préhistoire dans le bassin de la Seine, une série de grands sites archéologiques sont intimement liés à l’exploitation des silicites tertiaires du Bartonien et du Ludien, comme les très grandes lames du site d’Étiolles du Paléolithique supérieur ou de Donnemary-Dontilly du Paléolithique final (fouillés par l’équipe Ethnologie Préhistorique), les minières de silex néolithiques de Jablines ou de Flins (fouillées par l’UMR Trajectoires) ou encore les productions de poignards de type Grand-Pressigny dont il existe des copies en silicites éocènes du Bassin parisien. Si ces différentes productions sont bien connues d’un point de vue technologique, il existe une réelle lacune dans nos connaissances en ce qui concerne leurs diffusions et les lieux d’extraction ou de production. Une caractérisation fine des sources d’approvisionnement et des différentes variétés exploitées par les Préhistoriques permettrait de renseigner précisément les territoires d’acquisition, les réseaux de circulation des silicites et leurs évolutions durant la Préhistoire. C’est tout l’enjeu du programme « Matières premières du Bassin parisien : les silex cénozoïques d’Ile-de-France » dirigé par plusieurs membres du Groupe de Travail « Territoires culturels et circulations des sociétés anciennes » et de l’Enjeu scientifique « Mobilités, échanges et migrations » du Labex DynamiTe.

Des travaux collectifs depuis les années 80 ont permis la constitution de plusieurs collections de référence « lithothèques » dont les échantillons des silicites tertiaires ont été rassemblés à la Maison des Sciences de l’Homme Mondes. Ces échantillons n’ont pas encore fait l’objet de description pétrographique. Les caractérisations précises de ces silex et l’identification de leur provenance sont encore à déterminer et constituent un enjeu majeur des problématiques archéologiques actuelles de la circulation des biens et des personnes dans le Bassin parisien.

Missions

Ce projet de caractérisation des silicites tertiaires et de mutualisation d’une lithothèque du Bassin parisien s’inscrit dans un renouveau complet des études des géomatériaux initié depuis quelques années par des contributions méthodologiques importantes issues de travaux universitaires. Ce programme s’inscrit dans une dynamique actuelle, qui veut que la caractérisation des matières premières soit l’objet d’une approche interdisciplinaire (préhistoire, technologie lithique, micropaléontologie, géologie, physico-chimie) en se basant sur la notion nouvelle de « chaîne évolutive du silex » qui a démontré que chaque environnement impose à la surface et dans les silex une série de stigmates physico-chimiques caractéristiques d’une unité paléogéographique déterminée. Les observations sont faites à différentes échelles avec une attention plus particulière sur celles effectuées à la loupe binoculaire à fort grossissement entre x80 et x200 sous une lame d’eau.

La personne recrutée aura pour mission le travail d’inventaire et de description pétrographique fine des échantillons des formations primaires et secondaires à silicites tertiaires du Bassin parisien constitué dans le cadre du PCR « Matières premières du Bassin parisien : les silex cénozoïques d’Ile-de-France ». Les informations décrivant la formation à silex seront regroupées dans une base de données constituant la carte d’identité complète pour chaque type de silex. Par leurs attributs spatiaux, ces différentes données seront liées à un shape file des formations à silex, elles-mêmes numérisées avec ArcGIS et QGis sur la base d’un protocole harmonisé en s’appuyant sur plusieurs couches du WebMapService (WMS) Infoterre du BRGM.

La mission sera effectuée dans les locaux de l’équipe Ethnologie Préhistorique de l’UMR 7041 ArScAn, sous la direction de Ludovic MEVEL.

Profil recherché

Titulaire d’un master 2 ou doctorat avec des compétences en pétroarchéologie.

Compétences demandées

  • maîtrise des analyses en pétrographie  ;
  • connaissance en micropaléontologie ;
  • connaissance en archéologie préhistorique ;
  • maîtrise d’un logiciel SIG (par ex. Qgis) ;
  • qualités relationnelles (autonomie, esprit d’initiative, organisation, dynamisme, goût pour le travail collectif).

Conditions de recrutement

Contrat : CDD de 2 mois à temps complet, à compter du jeudi 1er avril 2021.
Niveau de rémunération : de 1751 € à 1912 € brut (selon expérience).
Lieu d’affectation : La personne recrutée au sein du LabEx DynamiTe effectuera sa mission au sein de l’UMR 7041 ArScAn sous la responsabilité de Ludovic MEVEL.

Envoi des dossiers de candidature (CV + lettre de motivation, mettant en évidence les compétences du/de la candidat·e et ses expériences antérieures en lien avec le poste) avant le dimanche 14 février 2021 à :

Merci d’indiquer « IE en pétroarchéologie du silex «  comme objet du message.